Premier outil de l’homme, les mains sont soumises à une multitude de risques et subissent de nombreuses agressions : coupures, contact avec des produits chimiques, écrasements, chocs, brûlures, décharges électriques, allergies etc…
27 % des accidents du travail touchent les mains, soit le taux le plus élevé par rapport au reste du corps.

Mais qu’est-ce qu’un bon gant de protection ?

Le choix de gants adaptés aux dangers est impératif pour se protéger et diminuer sensiblement les risques.

Mais ce n’est pas suffisant, si le choix d’un gant doit se faire en fonction des risques qu’il couvre et de sa conformité aux normes en vigueur, il ne faut surtout pas négliger les performances additionnelles qu’il doit apporter ni le confort qu’il doit offrir.

Sans ces deux critères indispensables, la sécurité sera fortement diminuée. Pour être porté de manière efficiente, un gant doit être parfaitement ajusté à la main de l’utilisateur. Pour les tâches qui nécessitent une excellente dextérité, par exemple, il doit offrir la meilleure préhension possible, lors de la manipulation d’objets glissants le gant doit offrir un grip optimal afin d’assurer la meilleure adhérence possible…

Nous attachons une attention toute particulière au confort et aux performances que peuvent offrir les gants de protection que nous proposons. Outre la sécurité, notre objectif est de garantir à nos utilisateurs la meilleure expérience d’utilisation possible.

Quels sont les principaux risques auxquels sont exposés les mains ?

Les risques découlant de l’activité professionnelle peuvent être classés en quatre catégories, selon la nature des travaux :

  • Mécaniques

Ce risque concerne généralement les facteurs physiques qui sont à l’origine d’une blessure portée par divers éléments comme des outils, des pièces, des engins, ou des matériaux solides qui causent : écrasement, coupures, perforations, chocs… Les conséquences sont souvent graves pour les victimes avec des doigts ou des membres écrasés, ou amputés.

  • Électriques

Les décharges électriques provoquent des réactions musculaires violentes pouvant entraîner des séquelles temporaires voire permanentes. Même si ce type d’accident est rare, il est souvent plus dangereux que les autres avec un taux de risque mortel largement plus élevé. Des brûlures peuvent également être la conséquence de contacts électriques.

  • Chimiques

Les risques liés aux produits chimiques sont nombreux et leur contact avec la peau peut être la cause de brûlures, d’allergies, d’irritations ou d’intoxications. Même s’il n’existe pas de matériaux résistants à tous les produits chimiques, le port du gant joue un rôle essentiel. C’est la seule barrière qui pourra éviter tout contact cutané avec les substances chimiques.

  • Thermiques

Quand elles sont soumises au froid, les mains s’engourdissent et perdent de leur dextérité, ce qui est facteur de risque lorsqu’il s’agit de manipuler des matériaux ou des outils.
La chaleur est également une source de danger importante dont les conséquences peuvent être graves et quelques fois irréversibles.

Classification des gants de protection

Comme tous les EPI, les gants de protection sont classés en 3 catégories selon les risques couverts. Les obligations de certification, de marquage et de documentation ne sont pas les mêmes pour les fabricants en fonction de ces catégories.

  • Catégorie I : risques mineurs 

Gants destinés à l’hygiène, au confort ou à protéger contre des risques dont les effets n’ont pas de conséquences sur la santé de l’utilisateur (l’humidité, des salissures, abrasion légère…).

  • Catégorie II : risques graves ou intermédiaires 

Gants protégeant contre des dangers dont les conséquences pour la santé peuvent être durables et qui requièrent par exemple une bonne résistance contre les risques mécaniques (abrasion, coupure, déchirure, perforation) ou thermique.

Exemples :

GANT DE PROTECTION NITRILE MULTIFIT – Art. N° 0899 405 2..

GANT DE PROTECTION CUIR DRIVER CLASSIC – Art. N° 5350 000 4..

GANT DE PROTECTION ANTI-COUPURES W-100 NIVEAU B – Art. N° 0899 403 2..

GANT DE SOUDEUR W-110 – Art. N° 5350 050 1..

  • Catégorie III : risques majeurs

Gants protégeant contre les risques très graves, mortels ou occasionnant des effets irréversibles sur la santé : risques chimiques, électriques…

Exemples :

GANT DE PROTECTION ISOLANT EN COMPOSITE POUR TRAVAUX SOUS TENSION – Art. N° 0899 400 82..

GANT DE PROTECTION CHIMIQUE EN NITRILE AVEC TISSU DE RENFORT – Art. N° 0899 435 8..

Comment choisir la bonne taille ?

Un gant parfaitement ajusté c’est essentiel, et ce afin de garantir la sécurité de l’utilisateur et les performances du gant. C’est pour cette raison que pour la majorité de nos modèles, nous proposons un vaste éventail de tailles.

Comment trouver le gant adapté à mon activité ?

Notre guide de choix vous aidera pas à pas :

Comprendre les différentes normes

EN ISO 21420

–> Exigences générales et méthodes d’essais

Définit les critères généraux et les méthodes d’essais selon les critères suivants :

  • Innocuité
  • Dextérité, confort
  • Marquage

EN 388 : 2016

–> Risques mécaniques 

Le pictogramme « Risques mécaniques » est accompagné de cinq niveaux de performance représentant chacun un résultat de test relatif à un risque spécifique.

La lettre « P » en sixième position indique que le gant offre une protection antichoc certifiée selon la norme EN13594.

a. Résistance à l’abrasion : nombre de cycles nécessaires pour user l’échantillon du gant. (0 à 4)
b. Résistance à la coupure par lame (couptest) : nombre de cycles nécessaires pour couper l’échantillon à une vitesse constante. Si le matériau use la lame (cas majoritairement des gants anti coupures) le test ISO13997 devient la référence. (0 à 5)
c. Résistance à la déchirure : force nécessaire pour déchirer l’échantillon. (0 à 4)
d. Résistance à la perforation : force nécessaire pour percer l’échantillon avec un poinçon standard. (0 à 4)
e. Résistance à la coupure selon la norme ISO13997 : force nécessaire pour couper l’échantillon au moyen d’une machine de test TDM. (A à F)

La norme « EN 388 : 2016 » a intégré une autre méthode d’essai, le test de coupure TDM suivant la norme EN ISO 13997 (une lame droite qui parcourt une distance prédéterminée soumise à une force variable) qui sera utilisé pour les gants résistants à la coupure et sera facultatif pour les gants moins résistants auxquels la méthode d’essai “Couptest” sera appliquée.
Les niveaux de résistance à la coupure mesurés selon le test de coupure TDM :

Pour répondre à ces nouvelles exigences, Würth a développé une gamme spécifique de gants anti coupures :

EN ISO 374-1 : 2016

–> Risques chimiques 

La norme « EN ISO374-1 : 2016 » s’appuie sur 3 méthodes de tests :

  • EN374-2:2014 : Tests de pénétration
  • EN16523-1 : Tests de perméation
  • EN374-4:2013 : Tests de dégradation

La norme définit une liste de 18 produits chimiques :

La norme comporte 3 niveaux de résistance à la perméation classé de A, B ou C :

  • Type A :  temps de passage de 30 minutes pour 6 produits chimiques ou plus
  • Type B :  temps de passage de 30 minutes pour 3 produits chimiques ou plus
  • Type C :  temps de passage de 10 minutes pour 1 produit chimique ou plus

EN 374-5 : 2016

–> Risques chimiques : protection contre les micro-organismes et virus

Le gant est considéré comme résistant aux micro-organismes s’il a passé avec succès le test de pénétration (essai de fuite à l’air et/ou à l’eau) et est conforme au minimum au niveau 2 de cet essai. Pour la protection contre les virus, le gant doit en outre réussir le test ISO 16604, méthode B, qui garantit la protection contre la pénétration.

EN 511

–> Risques liés au froid

Les gants de protection contre le froid doivent subir trois tests selon la norme EN 511 pour être conformes :

a. Résistance au froid climatique ou industriel transmis par convection (0 à 4)
b. Résistance au froid climatique ou industriel transmis par contact (0 à 4)
c. Imperméabilité à l’eau (0 ou 1)

Un gant de protection contre le froid doit également passer les tests de la norme EN 388. Ce dernier ne sera performant seulement s’il possède un certain niveau de résistance mécanique. Ainsi, un gant EN 511  doit atteindre au minimum un niveau de performance 1 pour les tests de résistance à l’abrasion et à la déchirure et ainsi être normé EN 388.

EN 407

–> Risques thermiques

Les gants de protection contre les risques thermiques, régit par la norme EN 407 ont pour objectif de protéger le porteur des risques thermiques autres que le froid. Ils ont donc pour but de protéger les professionnels du risque chaleur. Ils sont couramment appelés « gant de protection chaleur ».

Un gant anti-chaleur EN 407 doit subir 6 tests de performance :

a. Résistance à l’inflammabilité (de 0 à 4)
b. Résistance à la chaleur de contact (de 0 à 4)
c. Résistance à la chaleur convective (de 0 à 4)
d. Résistance à la chaleur radiante ou rayonnante (de 0 à 4)
e. Résistance aux petites projections de métal fondu (de 0 à 4)
f. Résistance aux grosses projections de métal fondu (de 0 à 4)

Un gant de protection contre la chaleur doit également passer les tests de la norme EN 388. Un gant de protection thermique ne sera performant seulement s’il possède un certain niveau de résistance mécanique. Ainsi, un gant EN 407 doit atteindre au minimum un niveau de performance 1 pour les tests de résistance à l’abrasion et à la déchirure et ainsi être normé EN 388.

Remarque importante : il est nécessaire de préciser que les gants EN 407 n’ont pas pour objectif de protéger contre des risques spécifiques de la soudure.
En effet, les gants soudeur possèdent leur propre norme (EN 12477).

EN 12477

–> Norme spécifique aux gants de soudeurs

La norme EN 12477 reprend les tests et les exigences des normes EN 388 pour la résistance mécanique et EN 407 pour la résistance à la chaleur et au feu. Le but étant de définir une norme unique pour les gants de protection pour soudeurs. Un gant EN12477 doit subir 8 tests de performance :

a. Résistance à l’abrasion (de 0 à 4)
b. Résistance à la coupure par tranchage (de 0 à 5)
c. Résistance à la déchirure (de 0 à 4)
d. Résistance à la perforation (de 0 à 4)
e. Résistance à l’inflammabilité (de 1 à 4)
f. Résistance à la chaleur de contact (de 1 à 4)
g. Résistance à la chaleur convective (de 1 à 4)
h. Résistance aux petites projections de métal en fusion (de 1 à 4)

Les gants de soudure protègent également les mains, les poignets et les avant-bras du rayonnement UV émis par l’arc. Les gants de soudeurs respectant la norme EN 12477 sont classés dans deux types distincts :

  • les gants de type A : dextérité moyenne mais protection des mains élevée, pour toutes les soudures sauf la soudure TIG.
  • les gants de type B : dextérité élevée mais protection des mains moyenne, convient parfaitement à la soudure TIG (soudure en atmosphère inerte avec électrode de tungstène).

Trouvez le gant idéal en cliquant ci-dessous :