Rencontre avec Hubert Haberbusch, véritable passionné du monde de l’automobile et 1er restaurateur de véhicules anciens nommé Maître d’Art par le Ministère de la Culture ! Il nous a reçu dans son atelier à Strasbourg pour nous en dire plus sur cette distinction et sa relation avec Würth France.

Pouvez-vous svp nous parler de votre entreprise en quelques mots ?

Hubert Haberbusch : J’ai créé H.H. Services en 1976 à Bischwiller dans le nord de l’Alsace avant de déménager ici près du port du Rhin, à Strasbourg. L’entreprise s’est agrandie au fur et à mesure pour compter aujourd’hui 4 salariés, 2 apprentis et 2 stagiaires. Nous sommes résolument cosmopolites et accueillons également des compagnons du devoir de différentes régions de France afin de partager notre savoir-faire. J’ai d’ailleurs entamé le processus de transmission d’entreprise dans le cadre du dispositif « Maître –Élève » piloté par l’Institut National des Métiers d’Art. Isaak Rensing et Romain Gougenot assureront la continuité et la pérennité de mon entreprise.

Qui sont vos clients ?

Notre clientèle est très variée ! Il y a des particuliers de la France entière, de Suisse, du Luxembourg, d’Allemagne, mais également des musées de renommée, tels que le Musée National de l’Automobile de Mulhouse ou le Musée des 24h du Mans qui nous font confiance. C’est bien souvent le bouche à oreille qui fait notre publicité dans différents réseaux d’initiés comme les clubs de collectionneurs, la Fédération Française de Véhicules d’Époque… Mais nous ne souhaitons pas restaurer uniquement des voitures de luxe comme des Jaguar ou des Bugatti, nous nous occupons également de voitures plus populaires comme la mythique 4CV par exemple.

Vous portez depuis peu le titre de « Maître d’Art, restaurateur de véhicules anciens », comment en êtes-vous arrivé là ?

Il n’existe pas à proprement parler de diplôme de restaurateur de véhicules anciens ; alors, depuis toujours, nous cherchons à être certifiés et à obtenir des distinctions et la reconnaissance de nos pairs pour montrer notre maîtrise et inspirer confiance aux clients. Nous avons par exemple été la première carrosserie labellisée « Entreprise du Patrimoine Vivant » en 2007, puis « Trésor vivant de l’artisanat » en 2016. J’ai obtenu la distinction de Maître d’Art en décembre dernier des mains de Françoise Nyssen, ministre de la Culture.

C’est un réel honneur puisqu’une fois encore nous sommes la première entreprise du monde de l’automobile à recevoir un tel titre ! C’est un immense honneur et une reconnaissance absolue puisque sur environ 230 métiers d’art répertoriés, seuls 132 Maîtres ont obtenu ce titre depuis 1994. En 2017, nous étions 8 à l’obtenir et autant de métiers différents comme tailleur de cristal, ébéniste, facteur d’orgue… Cette distinction est décernée aux professionnels engagés dans la transmission de savoir-faire rares et remarquables.

Quelle est votre relation avec Würth ? Depuis combien de temps travaillez-vous avec nous ?

Je suis client Würth depuis l’ouverture de ma société. En 1998, j’ai reçu un livre, dont le titre était « Les voitures les plus extraordinaires du siècle », auquel Würth France a participé. Et comme nous nous occupons essentiellement de voitures d’exception, il nous fallait évidemment des produits du même niveau. Depuis toujours nous cherchons l’excellence, nous avons forcément besoin de produits d’excellence. Et puis il faut dire que la relation avec notre commercial joue un rôle essentiel ; c’est un véritable conseiller, à l’écoute, qui essayera toujours de trouver la solution à nos problématiques. Grâce à notre métier, nous avons inévitablement un intérêt particulier pour l’art.

Cela nous a par exemple permis de collaborer avec Marie-France Bertrand, directrice du Musée Würth, dans le cadre d’un partenariat avec ARTE à l’occasion du 25ème anniversaire de la Réunification allemande. Pour marquer le coup, ARTE avait sollicité un artiste allemand, Kiddy Citny, précurseur du Street Art (qui a longtemps peint des fresques sur le Mur avant que celui-ci ne s’effondre), pour peindre une Trabant. Nous les avons aidés à trouver la voiture et avons préparé la surface de la carrosserie pour qu’elle puisse être peinte par l’artiste. Nous l’avons ensuite vernie pour pérenniser l’oeuvre dans le temps.

Qu’est ce qui fait la différence entre Würth et les autres fournisseurs ? Y-a-t-il des produits ou des services en particulier dont vous vous servez ?

J’achète essentiellement de la visserie, des colles, du dégraissant, de l’huile de coupe, du consommable pour le ponçage et évidemment de l’outillage ! La qualité des produits et la renommée de l’entreprise font la différence par rapport à la concurrence. Nous sommes également sensibles aux entreprises locales, c’est pourquoi privilégier Würth était une évidence. De plus, grâce à son envergure, Würth France peut nous aider au niveau de la communication en faisant la promotion de notre métier qui reste un métier de niche.

Maître d’Art c’est quoi exactement ?

« Il s’agit de professionnels nommés par le Ministère de la Culture pour leur savoir-faire d’exception et les métiers rares qu’ils exercent. Les Maîtres d’Art, à l’instar des Trésors vivants du Japon, sont porteurs d’une culture vivante et harmonieuse, que l’on appelle parfois le patrimoine immatériel. Ils ont à cœur de parfaire leurs savoir-faire et de les transmettre à leurs élèves. Ce titre est conservé à vie par ses détenteurs qui jouissent d’une reconnaissance d’envergure nationale, voire internationale. »