Découvrez quels sont les enjeux de la poussière sur votre chantier et les solutions que Würth vous propose.
Les professionnels de la construction sont quotidiennement confrontés à la poussière dans leurs activités. Cette dernière présente des risques pour la santé des travailleurs. Dans cet article, nous présenteront les risques de la poussière sur la santé, les différentes formes de poussières et les moyens de prévention. La gestion de la poussière sur les chantiers de construction est indispensable pour assurer la sécurité des travailleurs et réduire les impacts environnementaux.
Quelles sont les risques de la poussière sur la santé ?
La poussière est toujours présente dans notre environnement, les travaux du bâtiment en dégagent une grande quantité notamment sur les chantiers et lors de travaux de perçage et de coupe en fonction des matériaux.
Les particules de poussières sont néfastes pour la santé et en particulier pour nos poumons. Lorsqu’on les respire, elles peuvent causer des risques et entraîner des pathologies.
Elles peuvent notamment entraîner une gêne respiratoire, des effets allergènes comme de l’asthme, des effets toxiques, des effets fibrogènes ou encore cancérigènes. Au niveau de la cavité nasale, cela peut également engendrer des lésions comme des rhinites ou une perforation de la cloison nasale.
En fonction de la taille de ces particules, elles peuvent se déposer dans le système respiratoire.
La formation et la sensibilisation
Il est essentiel de former les travailleurs sur les risques liés à la poussière et les bonnes pratiques de gestion. Le fait d’intégrer quotidiennement les réflexes permettant de diminuer ce risque constitue la première barrière.
La poussière, ses composants et ses particularités
La poussière est composée d’un mélange d’air et de particules solides constituées de différentes tailles, différentes compositions chimiques et propriétés physiques. On peut donc définir les poussières comme les particules solides constituant d’un aérosol.
Le spectre des poussières s’étend de 10 nm (nanomètre) à 100 µm (micromètre).
Lorsque l’on manipule des matériaux ou lors des activités de perçage, ponçage ou broyage, par exemple, des particules de poussières sont générées.
Il existe des poussières ayant un pouvoir d’infiltration plus ou moins fort dans le système respiratoire. Cette capacité d’infiltration se découpe en 3 niveaux :
Niveau Inhalable | Particules de taille inférieure à 100 µm (micromètre) ayant une chance d’être inhalée par le nez et la bouche. |
Niveau Thoracique | Particules de taille inférieure à 10 µm (micromètre) avec une probabilité de 50% de passer au-delà du larynx et d’atteindre les bronchioles. |
Niveau Alvéolaire | Particules de taille inférieure à 4 µm (micromètre) avec une probabilité de 50% d’atteindre les alvéoles pulmonaires. |
Ce qu’il faut retenir :
Plus la particule de poussière est fine, plus elle a de chance d’atteindre et d’affecter nos alvéoles pulmonaires.
Les différents types de poussières rencontrées sur les chantiers
Dans le secteur de la construction, nombreuses applications émettent une grande quantité de poussière selon les matériaux travaillés, chaque type de poussières possèdent ces particularités.
La poussière de silice cristalline
La silice cristalline est présente dans de nombreux matériaux tels que le béton, le granit, le sable et les briques. Peut être libérée sous forme de poussière fine lors de différentes activités comme la découpe, le meulage ou encore du forage. L’inhalation de cette poussière peut causer des dommages graves aux voies respiratoires pouvant entrainer des affections telles que la silicose, une maladie pulmonaire progressive et irréversible.
La poussière du bois
Le sciage, le ponçage, la manipulation du bois dur et de certains panneaux de particules sont responsable de la poussière de bois. Inhalé régulièrement, cette poussière peut entraîner des problèmes respiratoires tels que l’asthme, les bronchites chroniques et d’autres affections pulmonaires.
La poussière de métaux
Le meulage, le soudage et la découpe de métaux, tels que l’acier, l’aluminium et le cuivre peuvent générer des particules fines de poussières métalliques. L’inhalation de ces particules peut entrainer divers problèmes de santé. Cette dernière peut développer des troubles respiratoires, des irritations des voies respiratoires, voire des maladies pulmonaires graves. Certains métaux, tels que le plomb, le zinc, le nickel ou le chrome peuvent également présenter des risques toxiques supplémentaire pour la santé.
La poussière de plâtre
L’installation de cloisons sèches, le ponçage et la découpe du plâtre font naitre des particules fines de poussières. L’inhalation de celle-ci peut entrainer des problèmes respiratoires, tels que l’irritation des voies respiratoires et la toux.
La poussière de fibres d’amiante
Bien que l’utilisation de l’amiante soit de plus en plus limitée, les poussières de fibres d’amiante peuvent encore être présentes dans les bâtiments anciens. L’inhalation de ces poussières peut provoquer des maladies graves, telles que le cancer du poumon et la mésothéliome.
La législation en vigueur
Les risques de l’exposition à la poussière étant important, cette dernière est encadrée par des normes et textes de lois en vigueur.
La gestion de la poussière réglementée par le code du travail
Le Code du travail français comprend plusieurs dispositions qui réglementent la gestion de la poussière sur les chantiers.
- L’article R. 4222-10 du Code du travail indique les valeurs limites d’exposition professionnelle valables pour toute forme de poussières. L’employeur doit procéder à une évaluation des risques pour déterminer les niveaux de poussière présents sur le chantier et les éventuels dangers associés.
- L’article L4121-1 du Code du travail stipule que l’employeur est tenu de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale de ses travailleurs. Cela inclut la prévention des risques liés à l’exposition à la poussière.
La valeur limite d’exposition à la poussière
D’un point de vue normatif, il est primordial d’intégrer dans son activité la notion de la valeur limite d’exposition à la poussière (VLEP) définie par l’article R. 4412-4 du code du travail. Cette valeur représente la concentration de la poussière dans l’air que peut respirer une personne pendant 8 heures.
Cette valeur s’exprime en milligramme de poussière par mètre cube d’air :
- Poussière de bois 1 mg/m³,
- Poussière de silice entre 0,1 et 0,005 mg/m³,
- Poussière d’amiante 10 fibres/cm³
La classification de la poussière
Il existe trois classes de poussières : L, M et H. Voici un tableau récapitulatif :
Classe de poussière | Facteur de transmission max. (performance filtre) | Types de poussières |
L | ≤ 1,0 % | Poussières de chaux
Poussières de gypse |
M | < 0,1 % | Poussières de bois
Poussières de peinture Poussières de céramiques Poussières de plastiques |
H | < 0,005 % | Poussières cancérigènes (plomb, charbon, nickel, cobalt, cuivre, cadmium, goudron, etc.)
Germes Formaldéhyde |
Exigence supplémentaire
Amiante |
< 0,005 % | Les poussières d’amiante provenant des radiateurs à accumulation ou des murs coupe-feu |
Poussières explosives (zone ATEX 22) | Poussières des classes d’explosion de poussières en zone 22 | Poussières de papier
Poussières de farine Poussières métalliques |
Les moyens de prévention pour se protéger de la poussière du chantier
Ils existent différents moyens pour réduire les risques induits par la formation de poussière sur le chantier :
L’aspiration de la poussière
L’utilisation d’un parc électroportatif adapté et pensé pour l’aspiration des poussières représente une des solutions les plus efficace car elle traite le phénomène à sa source en capture et filtre lesdites poussières.
L’arrosage
L’arrosage des zones de travail avec de l’eau est l’une des méthodes les plus simples pour réduire les risques liés à l’inhalation des poussières. Des camions-citernes ou des systèmes d’irrigation peuvent être utilisés pour maintenir les surfaces humides.
Port des EPI
Fournir aux travailleurs des équipements de protection individuelle, tels que des masques respiratoires de différentes classes (FFP-.), vient réduire l’exposition aux particules fines.