Point essentiel dans le transport de marchandises, l’arrimage est soumis non seulement à une réglementation mais également à une inspection régulière et une utilisation précise du matériel par les opérateurs (bien que la Vérification Générale Périodique ou VGP ne soit pas obligatoire).
Voici un rappel indispensable des différentes informations réglementaires et des bonnes pratiques dans le domaine de l’arrimage. Grâce à ces données et à un matériel de bonne qualité, il est possible de rendre la route et les livraisons toujours plus sûres !
Les équipements d’arrimage selon le véhicule
Dans les semi-remorques, en équipement « standard », on pourra compter jusqu’à 16 sangles :
- 2 sangles pour arrimer la première palette
- 1 sangle par mètre sur les 13 mètres
Il est généralement considéré que ce type d’équipement est une solution universelle qui doit permettre de tout arrimer, quel que soit le type de charge.
D’autre part, les évolutions techniques des véhicules ont permis de renforcer les structures de carrosseries des semi-remorques. C’est ainsi que les dernières générations dites « code XL » sont plus résistantes. Elles permettent d’alléger l’arrimage et de réduire la quantité de sangles pour maintenir la charge.
Dans les fourgons (petits colis, transport de messagerie) :
- Filets de retenue
- Barres stop-palettes
Pour les bennes TP et les céréaliers :
Peu de besoin d’arrimage.
Les sangles d’arrimage
Normes
L’arrimage par sangles textiles répond à des normes européennes :
- La norme EN12640 pour le nombre de points d’ancrage à bord des nouvelles remorques (24 à 26 anneaux).
- La norme EN 12195-2 pour les qualités techniques du produit.
- La norme EN 292-2 pour le marquage.
- La SHF (Standard Hand Force) : toujours égale à 50 daN (force de tension normalisée), c’est la force manuelle mise à l’entrée d’un élément d’arrimage.
- La STF (Standard Tension Force) : la force rendue par l’élément d’arrimage (un cliquet par exemple) avec une force d’entrée de 50 daN.
ATTENTION ! La force STF des cliquets est plus importante que la résistance des sangles pour tout ce qui concerne les charges que l’on souhaite « plaquer au sol » (arrimage par recouvrement).
Les STF principalement rencontrées : 200 daN (petits cliquets), 375 daN et 500 daN (pour des sangles de type 7,5 t, c’est-à-dire avec une LC de 2 500 daN).
Comment savoir si la sangle respecte bien les normes ?
Il suffit de vérifier les mentions qui doivent obligatoirement figurer sur l’étiquette comme indiqué dans cet exemple :
Attention : si l’une de ces mentions manque, alors votre sangle n’est pas conforme.
Bon à savoir :
Nous avons l’habitude, en France, de parler d’une sangle 6 tonnes 9m. Il s’agit du point de rupture de la sangle textile et non de sa capacité d’arrimage.
Habituellement, pour les professionnels, seule la capacité d’arrimage est importante. C’est pourquoi, afin d’éviter toute confusion, nous avons récemment renommé toutes nos sangles d’arrimage par leur capacité d’arrimage et non plus en fonction de la résistance textile (appellation commerciale).
Ainsi, nos sangles « 6t 9m » sont à présent appelées “4t 9m“.
Explication : sur l’étiquette d’une sangle « 6 tonnes » –> 2 x LC = 2 x 2 000 daN (20 kN) = 4 000 daN (40 kN) = 4 t de capacité d’arrimage. Et 3 x LC = 3 x 2 000 daN = 6 t de résistance de la sangle textile (point de rupture).
Les propriétés restent identiques, seule la dénomination change !
Technique et équipement
Les éléments d’arrimage complémentaires
Tapis antidérapants
Ils sont obligatoires dans le domaine métallurgique (transports de bobines métalliques, de pièces…) bien qu’il n’existe pas de norme pour ces produits.
Ils existent en différentes épaisseurs et le choix se fait selon l’exigence du chargeur. Par exemple pour le transport de bobines de papier, il faut des tapis assez minces, pour ne pas marquer le produit.
Cornières de protection
Les cornières de protection sont nécessaires en cas d’arrimage d’objets tranchants ou abrasifs. De plus, elles présentent plusieurs avantages :
- Protection des sangles : elles évitent l’usure prématurée en les protégeant du frottement
- Sécurisation des chargements : permettent un meilleur arrimage de la charge. En cas d’arrimage d’une charge par le dessus et de présence d’angles saillants (ex : palette, caisse, etc.), il y a toujours un côté de sangle qui est moins bien tendu que l’autre (la sangle « accroche » sur l’angle et n’est pas tendue à fond). Alors qu’avec la cornière, l’angle est arrondi, ainsi la sangle glisse mieux et la tension est optimisée.
Barres
Les barres d’arrimage ne sont que des éléments de calage. Elles permettent juste le maintien des charges ou leur organisation dans la structure. Ainsi, si le chargement pèse 7 t, la barre d’arrimage n’aura pas d’effet « maintien ».
L’arrimage : des standards différents d’un pays à l’autre
Il est important de préciser, notamment dans le cadre d’opérations de transport à l’international, que tous les pays n’ont pas les mêmes obligations réglementaires en matière d’arrimage. Ainsi en Allemagne et en Autriche les contrôles routiers de l’arrimage des charges sont beaucoup plus fréquents et beaucoup plus stricts.
Les standards ne sont pas exactement les mêmes non plus. Quelques exemples : dans certains pays les sangles à crochets écartés sont interdites, pour d’autres les tapis antidérapants sont obligatoires come sécurité additionnelle, ou bien encore la sangle en 7,5 t (LC 5 000 daN) est imposée en lieu et place de la classique 6 t (LC 4 000 daN) 9 m en France.
La gamme d’arrimage Würth :
Innovation ! La sangle qui ne se détend pas pendant le transport. Système breveté. Récupère et compense instantanément la perte de tension de la sangle due aux aléas de la route, la sangle reste tendue. Equipée d’un tendeur à déverrouillage progressif pour un desserrage de la marchandise en toute sécurité. Sangle complète (partie fixe + partie coulissante) avec 2 passants en polyuréthane pour protéger sangle et chargement de l’abrasion. Textile polyester très résistant, allongement maximum de 4%.